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Culture nounours >  Double vie des nounours

Avec "La double vie des nounours", son auteur, Stanislas Jun, a réalisé un très intéressant travail de recherche sur la dualité du nounours : Comment un bout de peluche inanimé peut-il devenir le compagnon vivant des enfants ?

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Table des matières
  1. Introduction
  2. Justification du thème : un engouement étonnant pour ce plantigrade bourru
  3. Méthode de recherche
  4. Analyse
  5. Conclusion

2/5 - Justification du thème : un engouement étonnant pour ce plantigrade bourru

Bibok deboutLorsqu'on se penche sur l'étude des nounours, on est tout de suite frappé par le paradoxe apparent entre l'animal - plantigrade mortel parfois pour l'homme et souvent pour les brebis pyrénéennes et les saumons canadiens - et la peluche. Et l'on se demande alors par quel hasard l'ours est devenu le champion des jouets au point d'être présent dans presque toutes les maisons, même celles où il n'y a pas d'enfant. Il y a deux raisons à cela : d'une part les ressemblances de l'ours et de l'homme, et d'autre part l'anecdote censée être à l'origine de la création des ours en peluche. Sans oublier que les ours sont assez mignons.

L'ours a une morphologie et une allure proches de celles de l'homme ; ses postures et sa gestuelle le font parfois ressembler à son (très) lointain cousin. De plus, comme l'homme il a pour particularité d'avoir un régime omnivore et d'être gourmand. Dans la littérature, l'ours est souvent lourdaud et naïf, mais dans la réalité il agit plus subtilement, et il est capable de supercheries et de malice, qualités toutes humaines. Sa ressemblance avec l'homme est telle que l'on qualifie certaines personnes d'ours (voire d'ours mal léchés) ou de nounours. Depuis des siècles la littérature fourmille d'histoires d'ours. Mais la plus belle est celle qui fut à l'origine de l'ours en peluche.

L'histoire rapporte qu'en 1903, le président américain Théodore Roosevelt, chassant dans le Mississippi, refusa de tuer un ourson qu'on lui présentait pour l'empêcher d'être bredouille. Cela donna lieu à un dessin de Clifford Berryman dans le Washington Star. Ce dessin donna à Morris Michtom, émigré russe, l'idée de fabriquer des ours en peluche. Devant le succès de son entreprise, il obtint du président d'utiliser son nom pour ses jouets et ce fut ainsi que naquit le teddy bear. Evidemment, il fut aussitôt copié par ses concurrents. Depuis, ce succès ne s'est jamais démenti. Aujourd'hui encore, " l'ours est le premier objet dont l'enfant a la jouissance complète, sans marchandage ni remise en cause ". Et comme le dit Ralph Steadman, le célèbre illustrateur anglais, " Il y aura toujours des nounours, Même au siècle des ordinateurs et des jeux vidéo, il y aura toujours des nounours tout élimés, avec un oeil en moins, qui ont besoin d'être aimés ! ". La littérature - en particulier la littérature pour enfants -, puis la télévision n'ont donc pas manqué d'adopter cet élément essentiel de la vie des enfants. De nombreux ours en peluche sont ainsi devenus des héros reconnus : Gros Nounours (vedette du petit écran sur le même plan que De Gaulle), Michka (qui a été la mascotte des Jeux Olympiques de Moscou en 1980), Rupert. Ils méritent donc bien qu'on y consacre une étude.

Introduction - Justification du thème : un engouement étonnant pour ce plantigrade bourru - Méthode de recherche

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