2/4 - Tendances 2000

Globalement, on assiste au tournant du millénaire à un développement de la recherche créative, à une diversification des styles, et à la production de modèles de plus en plus travaillés et élaborés.

Le style tendre

Certains artistes jouent le côté tendresse en donnant à leurs ours une physionomie proche de l'enfant:

• Grosses têtes, proportionnellement au corps.
• Grands yeux bien écartés
• Poses ressemblant aux attitudes des enfants
• Vêtements enfantins de toutes époques, victoriens, années 50 ou modernes...

Certains collectionneurs (et certains artistes d'ours) compensent ainsi un manque d'enfant ou se réfugient dans le monde magique de l'enfance.

"Katie et son fils" par Jackie Morris

L'ours réaliste

Certains artistes travaillent l'aspect naturaliste, avec des ours à quatre pattes, munis de griffes et de dents.

Dans cette lignée, on assiste à une recherche visant à exprimer la vie grâce à des attitudes au naturel très recherché.

Paradoxalement, ces ours sont souvent non articulés, leur pose est figée, mais leur attitude donne une impression de mouvement très vivante.

Il faut savoir que, contrairement à une opinion répandue, un patron d'ours non articulé est plus complexe qu'un patron classique. Certains artistes vont jusqu'à jouer brillamment de l'asymétrie pour parfaire l'illusion.

"Clancy" par Georgene Palka

Le look BD

Nus ou habillés, les ours en peluche ont beaucoup évolué. Les artistes explorent de nouvelles formes et imaginent des proportions originales qui confinent à la caricature.

Ainsi, le "look BD" qui fait également penser aux dessins animés pour enfants, a ses adeptes, avec des proportions amusantes, des grands yeux et des sourires sympathiques.

Si l'artiste "pousse" les déformations encore plus loin, l'ours peut aller jusqu'à devenir un "truc", comme le dit une connaisseuse qui ne résiste pas à ces créatures dégingandées, échevelées, tordues ou bossues (et pour cause, sa boutique est remplie d'ours)...

Autres évolutions observées:

Même si on trouve beaucoup d'ours habillés, la nudité "oursienne" a encore de nombreux adeptes. "Un ours doit rester un ours", disent-ils.

Mais face au développement du "marché" de l'ours d'artiste, les créateurs se voient dans l'obligation (souvent heureuse!) de faire toujours plus imaginatif, toujours plus créatif.

C'est particulièrement le cas pour les miniatures, où l'on découvre des ours minuscules très colorés, revêtus de costumes très détaillés, sur des thèmes qui vont de Alice au Pays des Merveilles aux créatures magiques (fées, lutins...).

Par ailleurs, le choix d'autres animaux, lapins, chats et même dragons! L'ours aurait-il été trop traité ? En tout cas, les artistes s'ouvrent à de nouvelles possibilités et développent d'autres idées.